Cours d’histoire de l’art pour adultes à l’Institut Giacometti

Approfondissez votre connaissance du travail de Giacometti à travers une sélection de 10 sculptures emblématiques. À chaque séance, l’historienne de l’art Cécilia Braschi vous fera découvrir 2 œuvres et les analysera en les replaçant dans le parcours de l'artiste et le contexte historique.

📍Institut Giacometti ou Giacometti Lab (5-9, rue Victor-Schoelcher; 75014 Paris)

Du mardi 27 février 2024 au mardi 18 juin 2024
De 18h30 à 20h30

Programmation:

Séance 1 ｜« Qu’est-ce qu’une tête ? » ｜Mardi 27 février

Tête du père plate I, vers 1927-30 et Tête qui regarde, 1929

Le grand questionnement autour de la représentation d’une tête, qui occupe Giacometti toute sa vie durant, commence dès les premiers portraits que Giacometti réalise des membres de sa famille, dans l’atelier de son père, en Suisse, et lors de son entrée fulgurante dans la scène artistique parisienne, à la fin des années 1920.

Séance 2 ｜De la figure à l’objet｜Mardi 26 mars

Objet désagréable à jeter, 1931 et Femme qui marche I, 1932 (1936)

Dans les années 1930, lorsqu’il se lie au groupe surréaliste, l’artiste s’éloigna un temps de la représentation figurative et, dans l’esprit du mouvement chapoté par André Breton, ses sculptures sont souvent assimilées à des « objets ». A la même époque, Giacometti commence aussi à se consacrer à des objets utilitaires en collaboration avec des importants décorateurs de son temps.

Séance 3 ｜L’échelle de la vision｜Mardi 23 avril

Femme au chariot, vers 1945 et Femmes de Venise, 1956

Après être sorti du groupe surréaliste pour revenir à la figuration d’après-modèle, Giacometti est confronté à la question de l’échelle, lorsqu’il tâche d’appréhender un personnage dans sa relation à l’espace qui l’entoure. A partir d’une série de figurines de toute petite taille, et à travers une réflexion sur les socles, qu’il intègre désormais à ses sculptures, Giacometti revient, dès 1945, à des figures de taille humaine, inaugurant la phase peut-être la plus connue de sa carrière, avec ses personnages allongés, parfois filiformes, des années 1950.

Séance 4 ｜L’espace de la représentation｜Mardi 14 mai

Le nez, 1947 (1949) et La cage, 1949-1950

Le dispositif de la cage, employé dans plusieurs sculptures de Giacometti depuis les années 1930, est le point commun entre les deux oeuvres analysées dans cette séance, malgré leur différence apparente. Dans les deux cas, il est question de limiter et d’interroger un espace censé contenir les figures, les mettre en lien entre elle et, surtout, les présenter au regard de l’artiste et au nôtre.

Séance 5 ｜Figures universelles, du piédestal à l’espace public ｜Mardi 18 juin

La forêt, 1950 et L’homme qui marche I, 1960

Les compositions que Giacometti réalise en réunissant plusieurs petites sculptures sur un même socle, sur un plateau, voire sur un haut piédestal, anticipent la transposition de ces figures dans l’espace public. En 1959-1960, Giacometti travaille sans relâche au projet d’un monument réunissant, à la taille humaine, quelques-uns de ses sujets les plus célèbres : une grande tête, une grande femme, et, bien sûr, un homme qui marche.

Cecilia Braschi, docteure en histoire de l’art et commissaire d’expositions indépendant, est spécialiste des mouvements d’art abstrait européens et sud-américains et des circulations artistiques entre ces deux continents dans les années 1940-1960. Chargée de recherche et de conservation à la Fondation Giacometti entre 2005 et 2012, elle a aussi publié plusieurs études sur Alberto Giacometti et participé à de nombreuses expositions de cet artiste.

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