Que se passe-t-il lorsqu’un enfant sourd grandit sans langue des signes et qu’il ne rentre pas dans le langage l’oral ? Comment son cerveau traite-t-il les informations ?
Isao Takahata

Isao Takahata (1935-2018) est indéniablement l’un des plus grands maîtres de l’animation. Cofondateur du Studio Ghibli en 1985 avec Hayao Miyazaki et Toshio Suzuki, il a, dès les années 60, façonné une œuvre exigeante, poétique et profondément novatrice. Par son regard humaniste, son sens du récit et ses expérimentations formelles, Isao Takahata a profondément transformé l’animation, l’émancipant de ses codes traditionnels pour en faire un art reconnu dans le monde entier.
L’exposition retrace la carrière du créateur de Heidi, Le Tombeau des lucioles ou encore Le Conte de la princesse Kaguya à partir de ses carnets, storyboards, dessins originaux, celluloïds, extraits de films, vidéos…
Structure de l’exposition :
1. Une passion pour les films d’animation
Isao Takahata entre en 1959 à Toei Doga (actuel Toei Animation) pour devenir réalisateur de films d’animation. Horus, prince du soleil (1968) est le premier long-métrage destiné aux salles de cinéma qu’il réalise. Cette section met la lumière sur la méthode de production en groupe caractérisée par un important esprit de corps qu’il expérimente à cette occasion, ainsi que sur le processus de création d’un univers moins enfantin, plus complexe.
2. Les plaisirs du quotidien – Explorer de nouveaux domaines d’expression dans l’animation
Après avoir quitté Toei Doga, Takahata explore de nouveaux horizons avec plusieurs séries de dessins animés pour la télévision : Heidi (1974), Marco (1976) et Anne, la maison aux pignons verts (1979). Malgré la contrainte de temps imposant de terminer un épisode chaque semaine, il fait preuve d’ingéniosité et façonne tout un univers de plus de 50 épisodes par série en décrivant minutieusement tous les aspects de la vie quotidienne.
L’examen attentif du travail d'équipe – composée entre autres d’Hayao Miyazaki – à travers les storyboards, les layouts et les décors permet de découvrir les secrets de réalisation de Takahata.
3. Regards sur la culture japonaise – Dialogue entre le passé et le présent
À partir de Kié la petite peste (1981) et Goshu le violoncelliste (1982), Takahata se spécialise dans les œuvres se déroulant au Japon. De cette approche résulte plusieurs long-métrages centrés sur l'histoire contemporaine de l’archipel, parmi lesquels Le Tombeau des lucioles (1988), Souvenirs goutte à goutte (1991) et Pompoko (1994) qui sont produits par le Studio Ghibli, cofondé en 1985 par Takahata.
4. Des croquis pleins de vie – De nouveaux défis en matière d’animation
Takahata explorait inlassablement de nouvelles formes d’animation. Dans les années 1990, il se plonge dans l’étude des anciens rouleaux peints et découvre la tradition japonaise de la culture visuelle. Il ne cesse de rechercher un nouveau style d’expression dans l’animation, s’efforçant d’intégrer les personnages dans les arrière-plans. Mes voisins les Yamada (1999) et Le Conte de la princesse Kaguya (2013) constituent l’aboutissement de ces recherches. Takahata relève un véritable défi : dessiner dans un style rappelant l’aquarelle grâce à une technologie numérique permettant de conserver les lignes dessinées à la main, obtenant ainsi un rendu radicalement différent de celui de l’animation sur celluloïd.
Les dates
mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi
de 11h00 à 19h00
Adresse
Maison de la culture du Japon
101 bis, quai Jacques Chirac
75015 Paris
Informations complémentaires
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